Vie associative et culture

journal n°2
 

UN SOUFFLE NOUVEAU POUR 
AUBIERE

  nos propositions sur la vie associative et la culture

  A Aubière, le bilan de santé du milieu associatif est nuancé : les associations sont certes nombreuses, leurs domaines d’activité sont variés, leur dynamisme et leur motivation ne sont plus à démontrer, chaque année de nouveaux adhérents affluent, bilan positif. Mais toute médaille a son revers. La première répercussion, on la retrouve au niveau des locaux qui sont en nombre insuffisant et malheureusement souvent inadaptés par défaut de concertation des utilisateurs en amont des décisions. La prochaine équipe municipale sera rapidement confrontée à ce problème en particulier lors de la réunion annuelle d’attribution des salles aux associations. Dans l’immédiat, la gestion du problème ne sera pas facile d’autant plus que certaines salles (complexes BOURZAC et GIDON) vont se retrouver en travaux de réfection, aggravant ainsi le déficit.

Une autre conséquence de cette situation pléthorique est la difficulté de plus en plus vive pour les associations de parvenir à maintenir une bonne gestion sur le plan administratif, tout en assurant un encadrement qualifié et compétent. Le renouvellement des bénévoles n’est jamais évident et l’embauche de salariés, souvent inévitable pour les cadres techniques s’occupant de jeunes, rapidement limitée sur le plan budgétaire.

Sur le plan culturel, le besoin et l’envie des Aubièrois sont patents.

En premier lieu, qu’est-ce que la culture ? Nous n’avons pas la prétention d’en donner une énième définition. Toute nouvelle tentative tend à en cloisonner encore un peu plus les différentes composantes.

Alors, quelles approches privilégier : consommation simple ou participation active, abord élitiste ou populaire, conservation d’un patrimoine ou création et production… ? On pourrait multiplier les exemples.

L’idéal dans ce domaine serait de faire reculer les frontières entre ces différentes approches.

Notre prétention se limitera à les faire connaître et reconnaître entre elles. Comment apprécier quelque chose que l’on ne connaît pas ? La culture doit être avant tout affaire de curiosité.

Pour arriver à cette finalité, voici quelques idées qui, nous l’espérons, seront pour vous pistes de réflexions et sujets de propositions.

Vie associative et culture

Quelques propositions

Mise en valeur du secteur associatif et mise en place d’une véritable politique culturelle municipale

Pour les associations

- Inventorier et mutualiser les moyens existants en terme de matériel, de compétence et d’expertise.
- Valoriser le pôle associatif existant mais inutilisé en l’ouvrant à la population: (accès Internet, formation informatique de base en relation avec le CCAS)
- Mettre à disposition une base de données sur le plan juridique.
- Faciliter la recherche d’alternatives aux ressources financières et matérielles.
- Repenser le mode d’affectation des salles et de leur utilisation

 - Envisager la création d’une maison des associations (réhabilitation d’un immeuble ancien) 
extérieure à la mairie pour en faciliter l’accès.

- Sur le plan budgétaire, proposer aux associations des conventions pluri-annuelles permettant la mise en place de projets sur le moyen ou long terme.

 - Favoriser les déplacements des équipes sportives : négocier un contrat groupé avec un          cariste, achat de mini bus

- Encourager les initiatives communes en particulier inter-générationnelles.


Conjuguer la culture aussi au présent et non plus exclusivement au passé :
- repenser la tarification et introduire, chaque fois que possible, le quotient familial.

- faire pénétrer la culture dans les écoles (mini concerts, expositions, stages d’initiation…), suciter des envies

- encourager la démarche inverse en accompagnant les jeunes vers les produits culturels

- conférences de vulgarisation, visite guidée de musée

- permettre les contacts entre population et artistes (stages, conférences ..) : artiste en résidence, participation aux répétitions

 - consolider la préservation et la valorisation du patrimoine local par un engagement        municipal et en s’appuyant sur le travail des associations : le centre bourg (CGHA), site des caves et le vignobles (ASCA), mise en valeur par des visites originales (Petit Théâtre et associations musicales)

- accéder à la création et aux modes de cultures contemporains

- favoriser les productions locales

Ces propositions se feront en privilégiant en permanence le principe de la concertation des usagers et en mettant en place des méthodes de gestion participatives.
- création d’un service de l’éducation, la jeunesse et la vie associative et culturelle : trois secteurs d’activité concernés et indissociables pour un seul emploi budgétaire afin de favoriser une relation nouvelle de confiance et d’implication réciproque entre les partenaires : la population, les associations et la municipalité et créer ainsi une émulation indispensable au développement des projets.
-développement en interne de formations destinées aux bénévoles à partir des capacités et compétences recensées dans les associations. L’utilisation de ces bonnes volontés permettra à tout le monde de se former à moindre coût (aspects financier, juridique, informatique …)

- décentraliser certaines initiatives : campus des Cézeaux, quartier du Prat …

- inventaire des envies et des souhaits de la population et des acteurs culturels et faire concorder l’offre et la demande, tout en encourageant l’ouverture vers d’autres modes d’expression moins connus.

- se servir de l’espace public comme scène pour atteindre un « public de hasard » : animation sur le marché dominical, utiliser le parc Franck BAYLE, le site extérieur des caves, le puy d’Aubière

  - reconnaissance et apprentissage d’autres cultures en particulier étrangères en dynamisant les liens existants avec Grevenmacher et Sperlonga et en s’ouvrant sur les communautés intégrées sur Aubière. La culture est aussi affaire de métissage : hébergement chez l’habitant lors des jumelages, échanges scolaires, manifestations culturelles en partenariat avec les différentes communautés portugaise, africaine, du voyage, présentes à Aubière ou sur le campus universitaire.

Nous sommes persuadés qu’à partir de ce canevas vos idées et vos propositions vont être nombreuses et variées.

Avec vous tous, nous ferons des choix et nous déterminerons des priorités dans l’intérêt du plus grand nombre et en tenant compte toujours des possibilités budgétaires.